Ce billet aujourd’hui pour vous parler d’un jeu qui a marqué mon enfance, les yeux brillants dans le dos de mon père qui jouait, un feu de cheminée brûlant dans notre maison de campagne perdue dans un village où les vaches sont encore plus nombreuses que les humains.
Une soirée idéale pour moi à cette époque, et cela pendant encore très longtemps après, consistait à me percher dans une chaise longue, doudous, oreillers et couvertures bien présents, derrière mon papa qui prenait grand plaisir à nous faire découvrir (à mon frère et moi) bon nombre de survival horror sur PS1. C’était donc notre quotidien pendant les vacances d’été, après des journées passées à nager au lac, peindre des maquettes d’avion, faire des cabanes et un bon dîner : installation, activité nocturne !
C’est donc en cette fin août 1999, date de la sortie de Parasite Eve 2 en Europe (le 25 août plus exactement) que j’ai pu profiter de cette expérience mitochondrique, par procuration certes mais cela ne gâche en rien le ressenti ..!
Aujourd’hui c’est la version téléchargeable sur le store et jouable sur PlayStation VITA qui m’a fait replonger dans cet univers horrifique et m’a donné envie de vous en parler.
En effet, comme certains d’entre vous le savent, étant partie 4 mois cet été en stage à Barcelone, je n’avais pu amener dans mes valises que ma 3DS XL et la PlayStation Vita, l’occasion de rejouer à quelques jeux PS1 et de découvrir le très bon Tearaway (sur lequel j’ai déjà écrit ici : playyear.wordpress.com/2014/06/14/bienvenue-dans-mon-monde-en-papier).
C’est donc après un téléchargement particulièrement long (que le wifi espagnol était pourri mon dieu …!) que j’ai pu commencer mon petit jeu, posée tranquillement dans le métro (oui, direction mes sushis préférés, comme souvent cet été – mais chut).
Redécouvrir la cinématique du début a fait sauter mon petit coeur de joie. C’était une révolution de graphismes à cette époque, à mille lieues des graphismes in game, évidemment.
Mais bon, j’entame mon article sans même vous présenter la trame de l’histoire et le contexte alors que certains d’entre vous ne le connaissent pas … Quelle mauvaise narratrice je fais. Rectifions le tir ! Parasite Eve 2, comme son nom l’indique est la suite directe du premier opus Parasite Eve.
Nous y incarnons la jolie Aya Brea, inspectrice de police au NYPD. Alors que celle-ci se détend à l’opéra de Manhattan lors d’une représentation de la chanteuse Melissa Pierce, la jeune artiste se transforme en monstre, une mutation due à des cellules « mitochondriques » présentes dans son corps, appelées « Eve », le problème c’est que ces cellules mutantes ne sont pas très fidèles et en profitent donc pour aller contaminer bon nombre d’autres être vivants (humains ou animaux). Aya étant immunisée contre celles-ci, il lui incombe donc de terrasser la chose et d’endiguer la contamination avant que le pire n’arrive – l’éradication entière de la race humaine par exemple ?
Ce premier opus n’a jamais été disponible en Europe, mon père a eu la chance d’y jouer parce que nous avions une version gravée (haaaan pas bien) comme les 3/4 de nos jeux d’ailleurs, bref. Ce qui est bien malheureux puisqu’il me semble indispensable pour pouvoir apprécier et suivre le 2 correctement. Heureusement la cinématique de début comblera un peu cet handicap en vous rappelant très rapidement les grandes lignes du 1 ! Du coup, vous l’avez deviné, les monstres sont de retour, c’est la mouise et Aya, cette bonne Aya, reprend du service, mais ce coup-ci en tant qu’agent du M.I.S.T – Mitochondrion Investigation and Suppression Team, une branche spécifique du FBI.
Beaucoup de gens estiment qu’il fait partie de ces jeux d’horreur qui ne faisaient pas vraiment flipper. Je ne suis pas tout à fait d’accord, certes j’étais très jeune et cela a sûrement même déteint sur mon expérience récente (et je suis une flippette, oui oui), mais je peux dire qu’il me fait toujours autant stresser, même si je me souviens plutôt bien de l’histoire, à quel moment tel monstre apparait, etc. 🙂
Je vous partage d’ailleurs ma première grande frayeur dès le début du jeu : instagram.com/p/rM3RAIiogh/?modal=true – instagram.com/p/rM3svyCohd/?modal=true une cinématique en OR, enfin, sang et or, parce que c’est joliment dégueulasse, il faut le dire.
Dès le début on vous met dans l’ambiance : vous allez avoir peur, y’a des monstres pas beaux partout, ne croyez personne tout ça – les humains peuvent ne pas être humains, preuve à l’appui !
Allez, et si on débarquait toute seule dans un bâtiment géant et surtout plein de trucs affreux ?
Parasite Eve 2 bénéficie d’un système de jeux très similaire à Resident Evil avec un petit plus : certains éléments se rapportent quand même pas mal à un jeu de rôle. Pour le reste, vous ramassez des objets sur les cadavres, sauvegardez à des points précis incarnés par des téléphones muraux, accédez parfois à des stocks de munitions illimités (laissés par de généreux cadavres de policiers, merci les gars) et gagnez des points à chaque monstre ou horde éliminé(es) – ce qui rassure pas mal quand on a le stress du « il en reste encore ??? » mais a aussi le don de faire stresser presque plus quand l’angle de la caméra ne vous montre plus rien et que les points ne s’affichent pas … (il est où l’enfoiré ?!). Ah, le truc sympa aussi, à chaque mauvaise rencontre un petit ralenti se déclenche en même temps que l’image passe 1 seconde en noir et blanc (ce qui rappelle pas mal tout ce qui est RPG à la FF ou Pokemon quand un combat commence, sans le changement de plan).
Je ne l’ai pas encore fini sur Vita, car je pense qu’au final j’aimerais le faire sur PS3, histoire de retrouver la prise en main de la manette bien que le jeu manque de souplesse, ce serait une façon de me rapprocher encore plus de l’expérience de jeu originale même si j’adorerais le faire directement sur ma PS1 mais le CD (gravé aussi) ne fonctionne plus – trop de rayures 🙁 – et je ne le trouve pas en boîte autour de chez moi …
Alors voilà, j’espère que cet article vous fera soit remonter des souvenirs, soit vous donnera envie de découvrir Parasite Eve. Dans le « pire » des cas il est toujours disponible sur le store pour moins de 10 euros, et il vaut vraiment le coup …
Ah, une petite anecdote pour la fin (j’ai pris l’image sur le web n’ayant pas eu l’occasion de faire la photo moi-même). Quand j’étais petite je parlais d’un Parasite Eve 3 (non je ne parle pas de l’épisode sur PSP, je l’ai testé mais pas encore eu l’occasion de le faire réellement), un opus qui se passait dans le désert. Il y a peu j’en parlais encore à un ami qui au détour de la conversation m’a demandé « bon sang mais de quoi tu parles?! » et après quelques recherches approfondies, il se trouve que Parasite Eve 2 était long, et change complètement d’univers à un moment puisque nous passons de Los Angeles a un décor très désertique voire un peu western, je croyais donc que la deuxième partie était un jeu à part entière ! Que voulez-vous, j’étais jeune et perdue 🙂
Sundark (@Sundarks17)
septembre 18, 2014 at 12:51Bon, avant d’aller au pipi (omg, je suis entrain de mourir), je poste ce petit commentaire après la lecture très intéressante de ton article qui encore une fois, m’a donné du plaisir !
Ayant déjà touché à la Dreamcast, N64, Sega et un peu de PS1, mais sans plus (consoles familiales…), ceci me permet d’étendre un peu plus ma culture sur le rétrogaming, domaine qui m’intéresse et m’intrigue de plus en plus !
Comme d’habitude, rien à redire sur ton article, un véritable plaisir pour les yeux et un contenu très fourni (screenshots et même des vidéos !).
Dans l’attente de ton prochain article (je commence à parler comme un vieux… :p) !
Pixel Player (@PixelPlayr)
septembre 18, 2014 at 12:52Tu m’as fait découvrir ce jeu de bien belle manière même si j’avais pu voir quelques tweets à son sujet. Je n’y ai jamais joué et rien que le fait de voir SquareSoft inscrit sur la pochette témoigne de sa qualité.
Sinon, j’aime toujours autant te lire.
PS: Je risque de passer pour un con mais je pense que si tu graves ton CD PS1 griffé ça fonctionnera sur une PS1 crackée. Si je me trompe, excuse-moi d’avance 🙂
Playher
septembre 18, 2014 at 12:54Merci pour ce commentaire tout gentil, j’espère que tu auras l’occasion de te pencher sur cette expérience magique de survival horror retro :).
Pour ce qui es de mon CD, c’est déjà un gravé que je passais sur ma PS1 craqué, c’est juste qu’il est ultra mort, et je n’ai plus le fichier original …
Pixel Player (@PixelPlayr)
septembre 24, 2014 at 8:05Mais de rien.
Je n’y manquerai pas, surtout que j’ai récupéré une PS1 depuis peu. Encore faut-il que je trouve le jeu. C’est pas gagné je pense.
Arf c’est dommage pour le jeu. Il reste cependant une solution. Si tu as un PC avec un graveur et un lecteur à disposition, tu peux te servir des 2 pour faire une copie du disque, plus besoin du fichier du coup 🙂
Sundark (@Sundarks17)
septembre 25, 2014 at 1:22(( Je me permets d’apporter ma lumière au passage ))
Il serait possible d’éventuellement récupérer le CD (tout dépendant vraiment des rayures) via un lecteur(/graveur) et le logiciel ImgBurn (que je recommande très fortement).
ninkusama
septembre 27, 2014 at 1:49j’ai adoré cette serie meme si j’avais bien galeré dans la Chrysler tower , merci pour ces bons souvenirs ^^